Depuis trois ans, le marché des bureaux francilien a été confronté à une succession de questionnements qui ont affecté les niveaux de demande placée. Entre réflexion sur le télétravail, le flex office et le besoin toujours croissant de centralité, les processus de décision des entreprises ont été ralentis pendant cette période. L’année 2021 a cependant marqué une reprise de la demande placée avec une vigueur retrouvée des petites et moyennes surfaces, un niveau honorable des transactions entre 5 000 et 10 000 m² et une polarisation des entreprises sur les secteurs tertiaires les plus établis de l’Ile-de-France et notamment Paris intramuros et l’Ouest QCA.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine et l’incertitude quant à son impact sur l’économie mondiale et française risquent d’assombrir les perspectives de rebond de la demande placée en 2022. Néanmoins, les signaux positifs de 2021 pourraient perdurer, voire s’affermir. L’enjeu toujours plus important de la performance énergétique des immeubles va notamment conforter l’appétit des utilisateurs pour les immeubles labellisés. Dans un contexte de tension sur le marché énergétique, la nécessité de réduire l’empreinte carbone devrait également continuer à favoriser les localisations les plus centrales et les mieux desservies.
Dans ce contexte, le bilan de l’offre dressé dans cette étude permet d’établir deux principaux constats : L’offre neuve est abondante. Sa qualité et les loyers économiques compétitifs devraient cependant permettre une absorption croissante des surfaces excédentaires, d’autant que les mises en chantier se réduisent. La rapidité de cette absorption dépendra de la reprise des transactions, notamment de grande taille. Les pôles tertiaires établis et les centres les mieux connectés pourraient rester à l’équilibre ou y revenir avant les pôles plus émergents.
L’offre de seconde main a connu une croissance sans précédent. De qualité inégale, alimentée régulièrement par les libérations, elle risque de peser longtemps sur la vacance francilienne si aucune mesure n’est prise à terme. Parmi ces mesures, la transformation d’une partie de ces offres obsolètes en logements ou en locaux d’activités est une alternative en plein essor. Une part croissante des propriétaires est prête à engager cette transformation et la réussite des premières reconversions est un signe encourageant pour l’absorption du stock et le renouveau de certains quartiers de ville.
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